PROGRAMME DE RECHERCHE REPAIR

Le programme de recherche REPAIR, co-porté par Gaëlle Marti et Bérénice Hamidi, est amené à se poursuivre par un projet de recherche-création incluant
1. une performance théâtrale intitulée notre procès (création 2023/2024 au Théâtre du Point du Jour),
2. des ateliers d’action culturelle et de sensibilisation citoyenne (consent is cool, 2023-2025)
3. d’un documentaire (zone grise, création 2026).

La performance théâtrale est un procès fictif expérimental sur la culture du viol d’après “l’affaire Chénier” réunissant des artistes professionnels et des experts du droit et des représentations culturelles.

L’enjeu est de faire éprouver aux spectateur et spectatrices les dysfonctionnements du système pénal actuel tout en proposant un possible dispositif judiciaire alternatif. Il est aussi de permettre que le public, c’est-à-dire nous, quittions la position de spectateurs pour devenir, ensemble, acteurs d’une délibération collective sur les questions de culture du viol, de consentement et de zone grise.

notre procès sera joué au Théâtre du Point du jour le 15 juin 2023 en version maquette, et sera créé dans ce même lieu en 2024.

Après avoir bénéficié d’un financement interne à l’université Lyon 3 (Bourgeon), le programme de recherche REPAIR bénéficie d’un financement du GIS Genre, de l’université Lyon 2, de la Métropole de Lyon, du Barreau de Lyon, et du Théâtre du Point du Jour.

Programme bourgeon UJML3 2021 : REPAIR Violences sexuelles : changer les représentations sociales et culturelles, repenser les prises en charge judiciaires

Porteur du projet : Gaëlle Marti
Référence : -
Durée : 1 an

Présentation du projet :
Les chiffres des violences sexistes et sexuelles sont éloquents. Pour ne mentionner que les viols et/ou tentatives de viol, ce sont chaque année 94 000 femmes qui en sont victimes. Les chiffres de la prise en charge de ces violences par le système judiciaire sont tout aussi significatifs : seules 12 % des victimes portent plainte en moyenne et, sur ces plaintes, 10 % seulement aboutissent effectivement à une condamnation .
Sur la base de ce constat, le projet vise, d’une part, à interroger la manière dont les représentations sociales des violences sexuelles permettent que de tels comportements aient lieu dans une impunité relative, et, d’autre part, à proposer des voies pour une justice véritablement réparatrice pour les victimes et transformative pour la société.
Le programme de recherche débutera en janvier et se terminera en décembre. Différents évènements sont prévus afin de développer un réseau de chercheuses et chercheurs susceptibles de s’investir dans un projet sur le long terme, d’en identifier avec plus de précisions les enjeux et problématiques et d’en dessiner l’architecture et la structuration scientifique :

  • un colloque (3-4 mars)
  • un axe de recherche-création comportant : un procès fictif organisé (6 mai), préparé par 2 demi-journées de travaux avec les participant.e.s ; un cycle d’invitations littéraires sur l’écriture des violences sexuelles, en partenariat avec la Villa Gillet (novembre) ; 4 séminaires fermés réunissant les membres du comité de pilotage du projet (en janvier, juin, septembre et octobre), dans le but de faire le bilan des travaux engagés, recenser les chercheur.se.s intéressé.e.s par la participation à un programme de recherche à plus long terme.

Finalités du projet

  • interroger la manière dont les représentations sociales des violences sexuelles permettent que de tels comportements aient lieu dans une impunité relative
  • proposer des voies pour une justice véritablement réparatrice pour les victimes et transformative pour la société

Verrous scientifiques et caractère novateur du projet

  • morcellement épistémologique du traitement des violences sexistes et sexuelles inter- et intradisciplinaire
  • scission entre les études théoriques et les pratiques des acteurs institutionnels préjudiciable à la transformation du système judiciaire et des représentations en direction d’une justice réparatrice.

Le projet vise à remédier à ces deux écueils épistémologiques en mêlant les analyses disciplinaires (droit, sociologie, philosophie, disciplines artistiques et littéraires, etc.) et en associant les acteurs et parties prenantes concernées (milieux socio-culturels, acteurs institutionnels et judiciaires).

Résultats finaux escomptés
Le projet entend décloisonner les savoirs et faire dialoguer les analyses menées dans les différents champs disciplinaires sur la question des violences sexistes et sexuelles et leur traitement juridique et judiciaire. Une telle analyse interdisciplinaire est le préalable nécessaire à une profonde mutation du système, à laquelle le présent projet entend contribuer, éventuellement par la formulation de propositions concrètes de réformes.

 
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